L’arrêt du GNR

Le GNR, gazole non routier, est un carburant de couleur rouge exclusivement réservé à l’alimentation des engins agricoles, forestiers, de travaux publics, ainsi que des engins fluviaux. Très proche du fioul, il est voué à disparaître progressivement au profit du gazole agricole.

L’histoire du GNR

Qu’il soit d’été, d’hiver ou supérieur, le GNR est en train de vivre ses dernières années. Introduit en France en 2011 à la suite du traité de Kyoto pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, le GNR devait remplacer progressivement le fioul dans les motorisations industrielles (mobiles et non mobiles), puis dans les domaines agricoles, forestiers, TP et fluviaux.

Il est moins polluant que le fioul grâce à un indice de cétane plus élevé, qui permet une meilleure combustion, à un taux de soufre moindre et à la présence de biocarburant dans sa composition, qui permet une meilleure lubrification. Malgré tout, son usage reste problématique au regard des enjeux environnementaux actuels.

Place au gazole agricole !

L’arrêt du GNR ne signe pas simplement le remplacement d’un carburant par un autre en conservant les mêmes usagers. L’arrêt du GNR conduit également à une distinction entre engins non routiers agricoles et forestiers et les autres (BTP, fluviaux…). Les engins non routiers agricoles pourront utiliser dès le 1er janvier 2023 du gazole agricole de couleur rouge spécialement conçu pour eux, alors que les autres catégories d’engins non routiers (travaux publics et fluviaux) devront acheter du gazole blanc standard.

Ce qui change en termes de fiscalité

Les engins agricoles vont bénéficier de nouvelles dispositions fiscales avec l’arrivée du gazole agricole. Dans le cadre de l’utilisation du GNR, les professionnels du monde agricole devaient faire l’avance de la TICPE et se faire rembourser dans un deuxième temps en enregistrant leurs factures sur une plateforme dédiée. À partir de 2023, le prix d’achat à la pompe sera indiqué avec la TICPE déjà déduite.